Les militaires au pouvoir au Tchad depuis la mort du président Idriss Déby Itno ont annoncé, dimanche 25 avril soir, leur refus de négocier avec les rebelles qui ont lancé il y a deux semaines une offensive contre la capitale et s’étaient dit la veille ouverts à un cessez-le-feu.
Dans une déclaration à la télévision d’Etat Télé Tchad, leur porte-parole Azem Bermandoa Agouna a annoncé les intentions des militaires de mater la rébellion et demandé au Niger voisin de les aider à « capturer » le chef rebelle du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), Mahamat Mahadi Ali :
«L’heure n’est ni à la médiation, ni à la négociation avec des hors-la-loi.»
«Le Tchad en appelle à la coopération et à la solidarité du Niger (…) en vue de faciliter la capture et la mise à disposition de la justice de ces criminels de guerre », a ajouté le porte-parole du CMT.
Des menaces de l’intérieur
Plusieurs sources ont confirmé en fin de semaine à l’AFP que les combats ont été très meurtriers, «dans les deux camps» selon une source diplomatique africaine à N’Djamena. Aucun bilan du côté de l’armée tchadienne n’a été rendu public mais elle évoque dimanche « plusieurs dizaines de soldats tchadiens » tués. Mardi, au lendemain de ces combats, le porte-parole de l’armée annonçait qu’Idriss Déby était mort des suites de blessures au front.
Le fils du défunt Maréchal Déby, Mahamat Idriss Déby, général quatre étoiles à 37 ans et jusqu’alors commandant de la Garde républicaine, la garde prétorienne du régime, est depuis le nouvel homme fort du Tchad, entouré de quatorze des plus fidèles généraux de son père. Il dispose des pleins pouvoirs mais a promis de nouvelles institutions après des élections «libres et démocratiques» dans un an et demi. AFP
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