Farouche opposant à l’idée d’une nouvelle constitution, le célèbre écrivain guinéen, Tierno Monenembo estime que le continent africain est en train de perdre le sens du sacré, rapporte VisionGuinee.Info. L’auteur de l’ouvrage Le roi de Kahel dit à qui veut l’entendre que la constitution est sacrée
« La constitution, c’est quelque chose de sacrée. Et le mot sacré malheureusement est de plus en plus galvaudé en Afrique. Le continent est en train de perdre le sens du sacré’’, déplore Tierno Monenembo.
Dans les temps anciens, raconte-t-il, tout était organisé autour du principe du sacré. ‘’Les traditions africaines étaient sacrées. Les lois qui les régissent le fonctionnement de nos sociétés, c’est-à-dire, les coutumes étaient sacrées, pas seulement pour les sujets, mais pour toutes les catégories sociales à commencer l’aristocratie’’, indique-t-il.
‘’Les chefs traditionnels étaient soumis à des règles précises, aussi bien dans les domaines vestimentaires, alimentaires que dans le domaine sexuel. S’ils les transgressaient, ils étaient destitués et parfois, mis à mort’’, assure Tierno Monenembo.
‘’La loi est sacrée, la constitution est sacrée, on ne peut pas la toucher n’importe comment’’, insiste-t-il encore, ajoutant que ‘’si un président des Etats-Unis viole la constitution américaine, il sera destitué’’.
Malheureusement en Afrique, regrette-t-il, ‘’nous vivons dans une espèce d’entre-deux. Il n’y a plus de sacré. C’est une sorte de porte ouverte à tous les aventuriers, opportunistes et démagogues’’. VisionGuinee.Info
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