Quel avenir pour les sauvetages en mer de migrants? Après la perte de pavillon par l’Aquarius, SOS Méditerranée et MSF dénoncent un « coup violent » à la mission du dernier navire humanitaire encore présent en Méditerranée centrale, devenu un symbole de la crise qui divise l’Europe.
Les autorités maritimes panaméennes ont annoncé samedi qu’elles allaient retirer son pavillon à l’Aquarius, déjà privé en août de pavillon par Gibraltar, pour « non-respect » des « procédures juridiques internationales » concernant le sauvetage de migrants en mer Méditerranée.
SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, qui affrètent le navire, doivent tenir une conférence de presse lundi à Paris et ont déjà dénoncé « la pression économique et politique flagrante exercée par le gouvernement italien », qui a fermé depuis juin ses ports aux migrants et « choisit sciemment de laisser les gens se noyer en mer Méditerranée ».
A Rome, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini (extrême droite) a assuré qu’il n’y avait eu « aucune pression » sur le Panama. Mais, « il est évident qu’aucun pays au monde ne voudrait prendre la responsabilité d’être associé à un navire qui fait obstacle aux opérations de secours en mer » et « refuse la coordination avec les gardes-côtes libyens », a-t-il ajouté.
Selon le Panama, qui redoute « de sérieuses difficultés politiques » en cas de maintien de l’Aquarius sur ses registres, la principale plainte émane pourtant des autorités italiennes, selon lesquelles « le capitaine du navire a refusé de renvoyer des migrants et réfugiés pris en charge vers leur lieu d’origine ». AFP
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