Le président mauritanien, qui n’a pas le droit de briguer un troisième mandat selon la Constitution du pays, affirme que cette loi fondamentale « n’est pas intouchable ».
Mohamed Ould Abdel Aziz estime que le peuple mauritanien a voté pour la continuité de son parti en lui accordant la majorité des sièges du parlement lors des élections législatives de ce mois.

Les propos de Mohamed Ould Abdel Aziz sur la Constitution ravivent le débat sur son éventuel troisième mandat et la modification de la loi fondamentale.
S’exprimant sur la victoire de son parti aux élections législatives, municipales et locales, lors d’une conférence de presse, il a rejeté l’idée selon laquelle les articles de la Constitution relatifs à la limitation du nombre de mandats présidentiels ne peuvent pas être modifiés.

Mohamed Ould Abdel Aziz a laissé entendre que le parlement pourrait être une voie de recours pour lever les verrous constitutionnels qui l’empêchent de se représenter en 2019.
L’opposition mauritanienne a déjà fait savoir qu’il est hors de question de toucher aux articles de la Constitution relatifs au nombre de mandants du président de la République.
Les leaders de l’opposition invoquent le serment du chef de l’Etat, par lequel il s’est engagé à ne pas modifier la loi fondamentale.

Les articles 26 et 28 de la Constitution mauritanienne limitent à deux le nombre de mandats pour le président de la République.

Ils instituent également un serment du président, par lequel il s’engage à ne pas toucher ni encourager une initiative visant à lever les verrous constitutionnels.

Mohamed Ould Abdel Aziz a déclaré plusieurs fois qu’il n’entendait pas modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat.

Seulement une controverse juridique et constitutionnelle circule en Mauritanie depuis quelques années eu égard aux multiples déclarations officielles de certains ministres réclamant un troisième mandat pour le président Mohamed O. Abdel Aziz.

Celui-ci avait déclaré plusieurs fois qu’il respectera la constitution et qu’il ne briguera pas un troisième mandat, ajoutant qu’il soutiendra un candidat dont il n’a pas révélé l’identité.

Ancien officier de l’armée, Abdel Aziz fut un personnage de premier plan dans le coup de force d’août 2005 qui a déposé le Président Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya. En août 2008, il a dirigé un autre coup d’État, qui a renversé le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

Après le coup d’Etat de 2008, Abdel Aziz est devenu président du Haut Conseil d’État dans le cadre de ce qui a été décrit comme une transition politique menant à une nouvelle élection. Il a démissionné de ce poste en avril 2009 afin de se présenter comme candidat à l’élection présidentielle de juillet 2009, qu’il a gagnée. Puis il a été réélu en 2014 pour un deuxième et dernier mandat, en vertu de la constitution mauritanienne, qui limite le nombre de mandats à deux, conformément à des articles constitutionnels verrouillés. Avec AFP

 

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