Les États-Unis ont échoué à obtenir jeudi de l’ONU l’arrêt de toute nouvelle exportation de pétrole cette année vers la Corée du Nord, malgré un rapport américain affirmant que ce pays a dépassé pour 2018 ses quotas d’importations fixés par des sanctions.
La Russie et la Chine ont demandé aux États-Unis des informations complémentaires sur leur requête formulée en fin de semaine dernière, bloquant de facto le processus engagé par Washington pour interdire l’envoi de produits pétroliers raffinés à Pyongyang.
«La Russie examine de près cette demande et cherche à avoir des informations supplémentaires sur chaque cas de transfert +illégal+ de pétrole vers la Corée du Nord dénoncé par les États-Unis», a indiqué un diplomate sous couvert d’anonymat. «Nous cherchons aussi des explications sur la méthodologie utilisée pour calculer les volumes de pétrole +illégalement+ exporté», selon cette source.
En fin de semaine dernière, les États-Unis avaient affirmé à leurs 14 partenaires du Conseil de sécurité que «la Corée du Nord avait violé les quotas d’importation de pétrole raffiné pour 2018 fixés» par l’ONU l’an dernier, grâce à des transbordements illicites de cargaisons en mer. À l’appui de leur requête, les États-Unis ont fourni au Conseil de sécurité des photos satellitaires montrant des transbordements et publié une liste de 89 navires, dates à l’appui, ayant accosté en Corée du Nord depuis début 2018.
Sur la base de ces éléments, réunis dans un rapport des services de renseignement américains, les États-Unis ont fait des supputations sur des cargaisons de pétrole présumées à bord de chaque navire pour en conclure que les quotas imposés par les sanctions pour cette année avaient été largement dépassés. AFP
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