Le porte-parole des rebelles du Soudan du Sud, James Gatdet Dak, a été condamné à mort pour trahison lundi, un an après avoir été expulsé du Kenya où il avait obtenu le statut de réfugié.
« Peine de mort par pendaison », a déclaré le juge Ladu Armenio d’un tribunal de Juba à l’accusé reconnu coupable de trahison et d’autres crimes contre l’Etat. L’ancien journaliste, qui a proclamé son innocence, a également été condamné à 21 ans de prison, une peine qu’il devrait purger avant son exécution.
Cette condamnation intervient alors que des négociations de paix engagées entre le gouvernement sud-soudanais et les rebelles sont au point mort en Ethiopie et que les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir lancé des opérations militaires contre l’autre.
James Gatdet avait fui son pays et avait obtenu le statut de réfugié au Kenya d’où il a néanmoins été expulsé vers le Soudan du Sud en novembre 2016, en violation du droit international.
Son expulsion avait eu lieu après qu’il eut salué le renvoi du chef de la force de l’ONU au Soudan du Sud, un général kényan, accusé de ne pas avoir réussi à protéger les populations civiles.
Le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) avait à l’époque exprimé sa « profonde préoccupation » quant au sort de M. Gatdet. AFP
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