L’attaque contre une mosquée dans l’est de l’Egypte vendredi a fait 305 morts dont 27 enfants, selon un nouveau bilan donné samedi par le procureur général égyptien dans un communiqué relayé par la télévision d’Etat. Le précédent bilan donné par les autorités faisait état de 235 morts et 109 blessés.

 

Après l’attaque, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promis de répondre avec une « force brutale »: « Les forces armées et la police vengeront nos martyrs et ramèneront la sécurité et la stabilité avec force très prochainement », a-t-il déclaré dans un discours télévisé.

 

L’attaque s’est produite à Bir al-Abed, un village proche d’Al-Arish, la capitale de la province du Nord-Sinaï. D’après les autorités, les assaillants ont déclenché une explosion avant d’ouvrir le feu sur les fidèles de la mosquée Al-Rawda, parmi lesquels se trouvaient des conscrits de l’armée.

 

Cette mosquée est située dans une région où les autorités combattent la branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique, Wilayet al Sinaï (province du Sinai), qui mène régulièrement des attentats contre la police et l’armée.

 

Cette attaque est la plus meurtrière jamais perpétrée en Egypte, plus encore que l’attentat contre un avion de tourisme russe en 2015 qui avait fait 224 morts. La présidence a décrété trois jours de deuil national.

 

Le chef d’un groupe bédouin qui combat l’EI a par ailleurs déclaré à l’AFP que cette mosquée est connue comme un lieu de rassemblement de soufis, adeptes d’un courant mystique de l’islam considéré comme hérétique par le groupe djihadiste. Ils ont décapité l’an dernier un chef soufi, l’accusant de pratiquer la magie, et kidnappé plusieurs adeptes du soufisme, libérés après s’être « repentis ». AFP

 

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