Le premier Africain-Américain à accéder à la magistrature suprême des Etats-Unis a de nouveau fait office de pionnier en battant son challenger républicain Mitt Romney aux présidentielles du 6 novembre.

 

Barak Obama devient le premier noir à être reélu à la tête de l’exécutif américain. Un exploit d’autant plus remarquable qu’il intervient dans un contexte de graves difficultés économiques, notamment un taux élevé de chômage atteignant 7,9%.

 

Le président Obama a réalisé cette gageure en menant une campagne électorale qualifiée de modèle par les experts en la matière. Une campagne qui a su cibler les 9 états cles du pays incontournables pour obtenir la victoire aux présidentielles.

 

Le chef de l’exécutif et son colistier Joe Biden l’ont emporté dans 7 des 9 états en question. D’où leur succès historique dans le scrutin du 6 novembre.

 

Le tandem Obama-Biden a réutilisé la formule gagnante de sa première victoire aux présidentielles de 2008. A savoir une forte mobilisation des moins de 30 ans, des femmes célibataires et des minorités noires et latino-américaines, qui sont les principaux groupes à le soutenir sur le plan électoral.

 

Beaucoup d’experts avaient mis en doute la capacité du président Obama à motiver ses supporters alors que le chômage et les difficultés économiques les affectent tout particulièrement.

 

Mais la machine électorale mise au point par l’équipe de campagne du chef de l’exécutif a su trouver les moyens d’accomplir cet objectif. Résultat: un second mandat de 4 ans pour Barak Obama.

 

Dans son discours de victoire, le président a promis de continuer à faire de son mieux pour relancer l’économie des Etats-Unis. Pour parvenir à ce but, Barak Obama compte intensifier ses efforts pour négocier des accords de compromis avec l’opposition républicaine. Mais la tâche ne sera pas facile.

 

Aux élections législatives du 6 novembre, le parti républicain a conservé la majorité à la chambre des représentants alors que le Senat reste controlé par les démocrates.

 

Un maintien du Statu Quo au Congrès qui fait craindre la persistance du blocage des institutions prevalant à Washington dans les 2 années qui ont précédé le scrutin.

 

Barak Obama se dit déterminé à changer la donne….Idem du côté du président républicain de la chambre des représentants et du leader de la majorité démocrate au Senat. Reste à savoir si cette manifestation commune de bonne volonté suffira pour amorcer le processus de résolution des nombreux problèmes en suspens à Washington, notamment l’énorme déficit du budget du gouvernement fédéral.

 

 

Henry Francisque

 

AlloConakry