En marge de la réunion des experts et des ministres en charge de l’Energie des Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenue du 06 au 08 décembre 2016, à Conakry, le commissaire Energie et Mines, Dr Morlaye Bangoura a, au nom de son institution, salué la nomination par ses pairs, du président de la République de Guinée, Pr. Alpha Condé, comme coordinateur pour la mobilisation des Fonds pour l’électrification de l’Afrique, dans le domaine des Energies renouvelables.
«Nous voulons profiter de cette occasion, pour réitérer à son Excellence, Pr. Alpha Condé, la disponibilité totale de la Commission de la CEDEAO et de toutes ses agences du secteur de l’Energie à l’accompagner dans cette noble tâche : Electrifier l’Afrique.
Nous restons convaincus, que sous son leadership, l’électrification sera une réalité dans notre région et sur tout le continent africain. C’est également une réelle opportunité que nous devons saisir pour faciliter la mise en œuvre effective des programmes et projets de la CEDEAO pour l’accès durable aux services énergétiques pour nos populations», a affirmé Dr Morlaye Bangoura.
Poursuivant, le commissaire Energie et Mines de la CEDEAO a indiqué, que de nombreux défis restent encore à relever pour atteindre les objectifs d’un marché viable et robuste de l’électricité dans l’espace CEDEAO, particulièrement la question de mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre des projets de construction d’infrastructures énergétiques.
Pour lui, l’espace CEDEAO fait face à d’énormes défis en matière d’énergie, malgré ses immenses potentialités énergétiques en eau, en rayon solaire, en vent, en biomasse, en uranium et tant d’autres.
«Les 70% de l’immense potentialité hydro-énergétique, 26000 MW environs, se trouvent en République de Guinée et au Nigéria. C’est pour dire la place que doit occuper la République de Guinée dans le système énergétique de la CEDEAO et en plus, elle est le château d’eau de notre région.
En effet, malgré ces immenses potentialités énergétiques, notre région reste caractérisée par un faible taux d’accès à l’énergie (35 à 40% en moyenne en milieu urbain et 8% en milieu rural). Une consommation moyenne de 150 KWh par tête d’habitant, une des plus faibles au monde.
L’offre d’électricité reste insuffisante et n’arrive toujours pas à atteindre les populations les plus reculées. Ce sont à ce jour près de 180 millions de personnes sur les 350 millions que comptent les Etats membres, qui sont sans accès à l’électricité.
L’approvisionnement en produits pétroliers reste dominé par l’importation, exposant notre région aux chocs exogènes liés à l’instabilité des cours de ces combustibles.
Aussi, la question de la concentration du soufre dans les carburants automobiles, largement supérieure aux normes admises dans le monde, demeure une préoccupation majeure pour la santé de nos populations.
Quant aux énergies renouvelables, dont la baisse progressive des coûts des équipements a accentué le développement de nombreux projets à travers le monde, elles restent encore marginalement exploitées en Afrique de l’Ouest», a-t-il dit. AGP
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