Avec des pancartes sur lesquelles on peut lire “Libérez nos maris », ‘’Libérez nos enfants, Libérez nos frères », ‘’Vive la démocratie, Halte à la violence, Vive la liberté ‘’, un groupe de manifestantes se réclamant de l’UFDG était dans la rue ce vendredi à Conakry.
Il s’agit essentiellement des femmes qui voulaient se faire entendre des autorités guinéennes qu’elles estiment pratiquer une injustice à l’égard des militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée.
Elles ont d’abord organisé un sit in devant le ministère de la Justice, avant de maecher vers celui des Droits de l’Homme et des libertés publiques, dans la commune de Kaloum pour demander la libération d’une quarantaine de militants et de responsables de l’UFDG qui seraient détenus dans une prison dans la préfecture de Boké. Ils avaient été interpellés suite à des violences post électorales.
Devant le ministre et la presse, l’une des manifestantes a dénoncé des « arrestations arbitraires » de partisans de l’UFDG « avant et pendant l’élection présidentielle du 11 octobre ».
« Il y a eu des affrontements entre nos militants et ceux du RPG (Rassemblement du peuple de Guinée, au pouvoir). Et nos militants ont été les seuls à avoir été arrêtés, battus, blessés et jetés en prison. Il ne doit pas y avoir une justice à deux vitesses, elle doit être la même pour tous les citoyens », a-t-elle affirmé.
Le ministre a réagi en soulignant « la difficulté que nous avons en Guinée à établir la vérité ».
« Si l’on veut lutter contre l’impunité dans ce pays, il faut que ceux qui se rendent coupables d’actes répréhensibles répondent devant la justice et, par conséquent, dans nos prisons, ceux qui sont innocents n’ont pas leur place », a-t-il déclaré.
Le candidat de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, a été battu au premier tour de l’élection présidentielle du 11 octobre dernier mais, comme en 2010, il n’a jamais reconnu sa défaite. AlloConakry