La Russie a officiellement soumis mardi aux Nations unies une revendication sur plus d’un million de kilomètres carrés dans l’Arctique, affirmant que des années de recherche scientifique démontrent son droit sur les vastes ressources naturelles situées au fond de l’océan Arctique.
Dans sa demande déposée devant la Commission de l’ONU travaillant sur les limites du plateau continental, la Russie fait valoir qu’au vu des recherches scientifiques, elle devrait avoir la souveraineté sur 1,2 million de mètres carrés supplémentaires dans l’Arctique.
L’ONU avait réclamé à Moscou en 2001 après une première requête d’apporter davantage de preuves pour appuyer sa revendication et depuis, la Russie estime avoir des preuves suffisantes.
En 2007, une expédition a effectué une plongée record dans les profondeurs de l’océan Arctique, plantant symboliquement à cette occasion un drapeau russe au fond des eaux polaires, à 4 261 mètres de profondeur.
Selon une étude de l’Institut de géophysique américain USGS), l’Arctique renfermerait 13 % des ressources mondiales non découvertes de pétrole (90 milliards de barils, soit trois ans de consommation mondiale) et 30 % de celles de gaz naturel (47 000 milliards de m3, soit six ans de consommation), essentiellement en Russie et en Alaska.
Son sous-sol attise en effet les convoitises des Etats riverains – Russie, Canada, Etats-Unis (via l’Alaska), Norvège et Danemark (via le Groenland) – depuis quelques années. Selon le Journal le Monde, ces pays ont lancé tour à tour des missions scientifiques destinées à établir leur souveraineté sur une partie des fonds océaniques. Avec Agence
AlloConakry