Cellou-congres-Le Congrès de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) s’est ouvert ce jeudi 23 juillet, pour trois jours, au Palais du Peuple à Conakry en présence des délégués venus de toutes les régions du pays, des représentants de partis politiques guinéens ainsi que de plusieurs leaders de l’étranger.

 

Un absent de taille, l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara reconverti en politique et allié de l’UFDG à la prochaine présidentielle. Il est encore bloqué à Ouagadougou.

 

Intervenant à l’orée de l’élection présidentielle du 11 octobre, ce congrès devrait permettre à l’UFDG d’adopter une nouvelle plateforme politique et sociale et reconduire à la présidence du parti l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo.

 

A l’ouverture de la session, celui-ci a ridiculisé la gestion actuelle du pays sous la direction du président Alpha Condé. Une gestion qu’il a notamment qualifié de “corrompue et chaotique”, avant de réaffirmer la détermination de l’UFDG d’atteindre son objectif, celui de conquérir la présidence guinéenne en octobre.

 

Pour y arriver, M. Diallo est prêt à vendre son âme au diable comme en témoigne son “alliance décriée” avec quelqu’un peu recommendable en la personne de l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara.

 

Celui-ci est “wanted” par la justice guinéenne et la CPI pour crimes contre l’humanité dans le cadre du massacre du 28 septembre 2009.

 

Ironiquement, les victimes des événements du 28 septembre, 157 environ, étaient en majorité des militants de l’UFDG et M. Diallo lui-même y avait été agressé, blessé à la tête. D’où la surprise des observateurs et des questions récurrentes sur le pourquoi de son alliance avec le vicieux de Dadis qu’il avait alors accusé de « génocidaire »?

 

Cellou-massacreCellou Dalein mérite t-il la confiance des Guinéens? N’a t-il pas dérobé au principe sacro-saint de la démocratie et comment peut-il sacrifier les siens sur l’autel de ses propres ambitions?

 

En tout cas, c’est l’avis de nombreux de ses sympathisans que AlloConakry a approché dans le cadre de ce papier mais qui, par prudence,  n’ont pas voulu être identifiés.

 

« Il a éclaboussé ses supporters en foulant leur espoir au pilori pour satisfaire ses ambitions personnelles. Ce qu’il a signé avec Dadis, il faut avoir le courage de le dire, signifie qu’il ne veut pas de justice pour nos victimes, des gens qui ont été violés, etc… », s’indigne un des militants de l’UFDG.

 

Il est évident que Dadis n’est pas encore à la baie mais il sera rattrapé par la Cour et Mme Souda n’est pas loin.

 

Quand à la décision du leader de l’UFDG de s’acoquiner avec lui, estiment les observateurs, relève d’un “petit calcul politique” pour rallier une frange électorale du pays, même si rien ne garantit qu’au final, il obtiendra satisfaction. AlloConakry

 

Cet éditorial reflète le point de vue de la Rédaction de AlloConakry