“Mon pays regarde l’avenir avec un grand optimisme”, c’est ce qu’à déclaré l’ambassadrice du Mozambique à Washington, Amélia Matos Sumbana, lors d’une interview accordee à AlloConakry et Panafrican Visions  à  l’occasion du 40e anniversaire de l’indépendance de l’ancienne colonie portugaise, le 25 juin.

Le Mozambique est l’un des pays africains qui ont connu le développement le plus rapide. D’indiscutables progrès ont été accomplis, mais le pays doit encore lutter pour effacer les effets d’une guerre civile dévastatrice, dont le principal protagoniste se comporte parfois d’une façon irrégulière qui pourrait entraver la paix.

La Renamo, maintenant un parti d’opposition, menace à chaque élection de reprendre les armes. Cela a été le cas encore lors de la récente présidentielle remportée par Felipe Nyusi.

Celui-ci, en fonction depuis six mois, a opté en faveur du dialogue , montrant une volonté sincère d’accommoder les inquiètudes de l’opposition, a déclaré l’ambassadrice Sumbana. Le gouvernement reçoit et consulte régulièrement les membres de l’opposition afin de parvenir à un consensus sur la façon de faire avancer le pays.

Le président Nyusi , poursuivant l’oeuvre de ses prédécessus veut maintenir le Mozambique sur la voie du progrès et du développement durable.

En dépit d’un impressionnant taux de croissance, le taux de pauvreté demeure préoccupant et des efforts constants sont faits pour assurer une distribution équitable de la richesse et des ressources. Une meilleure éducation et de meilleurs soins de santé sont notamment offerts aux Mozambicains.

Dôté de vastes ressources naturelles, dont du gaz et du pétrole, le Mozambique veut éviter les erreurs trop souvent commises dans nombre d’autres pays africains. Le gouvernement veut que ses ressources soient utilisées pour satisfaire les besoins critiques du pays. Il s’est pour cela associé avec des agences internationales qui vérifient de façon régulière comment sont gérées ces ressources.

Le Mozambique attire de nombreux investisseurs de grosses societés internationales, comme Anadarko. La construction est en plein boom, alors qu’une nouvelle infrastructure surgit à travers tout le pays.

Qualifiant d’excellentes les relations entre Maputo et Washington, Mme Matos Sumbana a souligné que son pays était prêt à faire des affaires avec tout partenaire crédible et disposé à investir,

Amélia Matos Sumbana est en poste à Washington depuis 2009. Elle a connu tous les défis auquel le Mozambique a dû faire face avant d’accéder à l’indépendance en 1975. Elle a occupé des fonctions diverses, enseignante, chef du département pour la coopération internationale au ministère de l’éducation, membre du parlement de 1994 à 2009. Elle a un mastère en développement démographique.

L'ambassadeur Sumbana avec ses homologues d'Angola, de Namibie, d'Afrique du Sud et de la représentante du Département d'Etat le 27 juin
L’ambassadeur Sumbana avec ses homologues d’Angola, de Namibie, d’Afrique du Sud et de la représentante du Département d’Etat le 27 juin

Fidèle au parti Frelimo, dont elle fût un moment secrétaire de la commission centrale pour les relations internationales, l’affable diplomate n’à qu’un intérêt: servir son pays .

 

Depuis la paix signée en 1992 avec la Renamo, le Mozambique connait la stabilité politique et a fait d’énormes progrès dans le développement économique.

Il a été dirigé depuis l’indépendance par des chefs iconiques: Samora Machel, tué dans un accident d’avion, et héros national pour avoir aidé les peuples de l’Afrique australe à combattre la minorité blanche; Joachim Chissano, artisan de la paix avec la Renamo, qui en se retirant volontairement après deux mandats, a établi une tradition démocratique, que son successeur Armando Guebuza a suivi en s’effaçant devant l’actuel président Filipe Nyusi. Alsény Ben Bangoura et Ajong Mbapndah

 

AlloConakry