Après plusieurs années de négociations marquées par des ruptures incéssantes, la Guinée a été finalement admise ce mardi 25 septembre à l’inititive PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) par le Fonds monétaire international.
« C’est une bonne nouvelle et un motif de satisfaction pour tout le pays », a déclaré à alloconakry le ministre secrétaire général à la présidence François Lounsény Fall, actuellement à New York, pour les travaux de la soixante-septième session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations-unies.
Selon les termes de l’accord, c’est près de deux milliards de dette que la Guinée a contractée avec les institutions internationales qui vont être libérés pour appuyer les efforts de développement du pays.
La nouvelle, attendue depuis belle lurette, intervient au moment où le gouvernement du Pr. Alpha Condé, au pouvoir depuis deux ans, est engagé à des réformes économiques d’envergure pour sortir le pays de plusieurs décennies de corruption et de mal gouvernance qui ont fait de la Guinée l’un des pays les plus pauvres du monde. Et ce, en dépit de ses nombreuses ressources naturelles dont la bauxite (2/3) des reserves mondiales.
Au nombre des réformes économiques initiées par le gouvernement guinéen figure le secteur de l’agriculture, un domaine où le pays récèle des possibilités de croissance considérables.
Il ya également les mines, un secteur qui a besoin d’être assaini à travers un nouveau Code favorable aux investisements étrangers, tout en prenant en compte les intérêts vitaux du pays.
L’éducation, la santé, l’environnement, la restructuration du système judiciaire, la mise en place d’un mécanisme monétaire efficace ainsi que le rôle républicain de l’armée font également partie des priorités du gouvernement guinéen qui devrait tirer profit de l’admission du pays au PPTE pour satisfaire les besoins pressant de la population à savoir l’eau et l’électricité.
En attendant, le président Condé peut se féliciter d’avoir gagné un pari, celui de renouer les relations avec les institutions de Bretton Woods qui pourraient ainsi accompagner son programme de réformes économiques.
Alsény Ben Bangoura
Alloconakry