Les trois pays les plus touchés (Guinée, Liberia et Sierra Leone) ont décidé de coordonner leurs efforts avec l’objectif de n’avoir plus aucun nouveau cas d’ici à soixante jours.
À l’issue d’une rencontre à huis clos dimanche à Conakry (Guinée), les chefs d’État des trois pays les plus touchés par le virus Ebola «se sont engagés à atteindre l’infection zéro dans les soixante jours» à compter du 15 février 2015, rapporte un communiqué diffusé par la présidence de la Guinée. Alpha Condé (Guinée), Ellen Johnson Sirleaf (Liberia) et Ernest Bai Koroma (Sierra Leone) ont présenté un nouveau «plan commun et harmonisé de riposte à Ebola et de relance économique», désormais applicable aux trois pays.
Les mesures adoptées préconisent essentiellement une intensification des stratégies de prévention et de surveillance, un renforcement de la collaboration transfrontalière par la mise en place de programmes de protection sociale durables, et une prise en charge psychologique des populations touchées, souligne le communiqué.
Les chefs d’États africains ont profité de cette rencontre pour reconnaître les efforts déployés par la communauté internationale qui ont permis un recul de la maladie. Ils ont appelé au renouvellement de ces mesures de soutien qui s’avéreront «nécessaires à la bonne réalisation des nouveaux objectifs annoncés qui seront défendus lors du Sommet des partenaires bi et multilatéraux européens à Bruxelles le 3 mars».
Ils ont également demandé l’annulation de leur dette, indiquant que l’épidémie «continuera d’handicaper les économies de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone, même si les taux de transmission de la maladie montrent des signes évidents de déclin». Ebola pourrait coûter 5,4 milliards d’euros aux pays d’Afrique subsaharienne cette année. Agence
AlloConakry