Fodé Kerfalla CamaraDans cet entretien, M. Fodé Kerfalla Camara discute de l’ouverture prochaine de l’Ecole Nationale de l’Adminisration, premier du genre en Guinée. M. Camara, en compagnie de plusieurs cadres guinéens, séjourne actuellement au Canada dans le cadre de deux mois de formation.

 

AlloConakry: M. Camara quel est l’ojectif de la formation que vous poursuivez au Canada?

 

Fodé Kerfalla Camara: Le gouvernement guinéen, dans le cadre de la modernisation de l’Etat envisage de créer une école nationale d’Administration de référence. Pour la mise en oeuvre de ce projet, le gouvernement a donc procédé à un recrutement par voie de concours et de tests, vingt (20) vacataires/formateurs de haut niveau qui seront chargés de cours. C’est dans ce cadre que ces formateurs sont à l’école nationale d’Administration publique du Québec au Canada pour suivre un cours intensif de deux (2) mois en ingénierie de la formation.

 

Quelle importance accordez-vous à une telle école en Guinée?

 

Tous les pays soucieux du fonctionnement correcte de leurs institutions et de l’Etat disposent d’une école nationale d’Administration publique où sont formés les administrateurs compétents et dévoués. La Guinée veut s’inscrire, elle aussi, dans ce cadre pour améliorer la performance de ses gestionnaires.

 

Quelles sont les modalités de recrutement de la future école?

 

Toutes les admissions dans cette école seront faites exclusivement par voie de concours. Cependant, des cadres en activité pourraient être admis sur la base d’une évaluation rigoureuse.

 

A quand le demarrage des cours?

 

Cela pourrait être envisageé à la mi 2015 ou début 2016.

 

La durée de la formation?

 

Il y aura une formation diplomante de deux (2) ans et une formation qualifiante d’un (1) an.

 

Qui est-ce qui finance le fonctionnement de l’ENA?

 

L’ENA est une institution de souverainété par conséquent, elle est financée exclusivement par le budget national, ce qui n’exclut pas des partenariats possibles avec d’autres intitutions ou gouvernements.

 

Au moment où la Guinée s’apprète à ouvrir cette école, quelle évaluation faites-vous de la performance de la fonctionn publique?

 

La fonction publique guinéenne est vieillissante et peu performante.

 

Avec cette école, qu’est ce qui va changer dix (10) ans après?

 

L’école aura injecté suffisamment de compétences au sein de l’Administration pour esperer voier celle-ci capable de soutenir et impulser le développement.

 

A l’avenir, faut-il nécessairement être formé à l’ENA pour travailler à la fonction publique?

 

La fonction publique recrute dans tous les corps de métier et dans tous les profiles. L’ENA donc n’est pas une exclusivité.

 

En prélude à l’ENA, vous venez également de mettre en place un comité des vacataires. Quel est son objectif?

 

Le comité animera tout d’abord l’organisation des vacataires dans le domaine professionnel et social. Ensuite, il appuiera tous les efforts pour lesquels il sera sollicité dans la mise en oeuvre des activités de l’ENA.

 

Quelle est sa composition?

 

Le comité des vacataires est composé de quatre membres dont:

Président:Fodé Kerfalla Camara,Administrateur civil spécialiste en finances publiques

Secrétaire à l’organisation:Dr Mohamed Lamine Bangoura, Juriste

Secrétaire à l’ information et à la  documentation:Eliassou Baldé, Ingénieur;

Trésorier: Dr Mamadou Dian Diallo, Economiste

 

Propos recueillis par Alny Ben Bangoura

 

AlloConakry