Le président kényan Uhuru Kenyatta a été convoqué le 8 octobre par la Cour pénale internationale (CPI) pour fournir un certain nombre de documents dans le cadre de l’enquête de cette juridiction qui le suspecte de crime contre l’humanité lors de la crise postélectorale entre 2007 et 2008, a rapporté samedi l’agence APA.
Dans une déclaration, la CPI a indiqué que Kenyatta doit se présenter devant la cour pour s’expliquer sur un manque de coopération de son gouvernement avec les procureurs en prélude à son procès.
Le chef de l’Etat kényan est censé répondre aux allégations selon lesquelles son gouvernement avait délibérément retenu des documents réclamés par les procureurs de la CPI.
Au moins 1.500 personnes avaient été tuées et quelque 500.000 autres déplacées pendant les semaines d’affrontements interethniques qui avaient suivi la publication des résultats du scrutin présidentiel de 2007.
Uhuru Kenyatta a toujours nié les accusations de la CPI selon lesquelles il était l’un des cerveaux de la violence. Son procès a été reporté en raison, selon la Cour de La Haye, du manque de coopération de son gouvernement d’entraver l’instruction judiciaire.
Kenyatta a toujours refuser de se rendre à La Haye pour le procès, en invoquant son statut de chef d’Etat qui l’oblige à rester chez lui pour prendre en charge les défis sécuritaires et développement auxquels fait face son pays.
Son vice-président, William Ruto, est également dans le collimateur de la CPI qui l’accuse de crime contre l’humanité au même titre de Kenyatta. APA
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