Christine LagardeAprès la Banque mondiale, c’est au tour du FMI de relever ses prévisions de croissance de l’économie mondiale.  L’institution basée à Washington  a annoncé, dans un bref rapport publié le 21 janvier, qu’elle prévoit désormais une croissance mondiale de 3,7% cette année, soit 0,1 point de plus que prévu en octobre.

 

C’est la première fois depuis avril 2012 que  le FMI relève ses prévisions et fait part d’un léger regain d’optimisme pour l’économie mondiale.

 

L’an dernier, le PIB mondial n’a progressé que de 3%. «Cela reste une reprise faible et inégale», nuance toutefois le conseiller économique de l’institution, Olivier Blanchard.

 

Le FMI a relevé sa prévision pour les pays avancés, à 2,2% contre 2,0% il y a trois mois. La perspective de croissance au Royaume Uni a été  nettement rehaussée, de 1,8% en octobre à 2,4%.

 

Les économistes du FMI sont  aussi plus optimistes pour les États-Unis (2,8%, en hausse de 0,2%), l’Allemagne (1,6%, soit 0,2% de mieux), l’Espagne (0,6%, soit 0,4% de mieux) ou encore le Japon (1,7%, soit 0,4% de mieux). La  prévision de croissance de la France  a été en revanche  maintenue à 0,9% pour 2014. Les économistes du FMI ont, par ailleurs, laissé inchangées leurs prévisions de croissance des pays émergents, à 5,1%.

 

En Chine, l’institution dirigée par Christine Lagarde table sur une progression de 7,5% cette année (contre 7,2% estimés en octobre). L’Empire du Milieu devrait notamment bénéficier du regain de vigueur de ses clients dans les pays développés.

 

Une ombre au tableau: la Russie. Le «R» des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) voit sa prévision de croissance 2014 amputée de 1% et ramenée à 2%.  Et pour cause: les capitaux ont fui massivement la Russie ces derniers mois sur fond de tension inflationniste.

 

Par ailleurs, le FMI pointe deux risques qui pèsent toujours sur l’économie mondiale: d’abord la sortie des politiques monétaires accommodantes.  Dans  ce chapitre, l’institution recommande aux pays avancés, et particulièrement aux États-Unis, de réduire très progressivement l’injection massive des liquidités dans l’économie. Deuxième menace: la déflation (spirale de baisse des prix et des salaires) dans la zone euro. Agencecofin

 

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