Des chercheurs canadiens et australiens ont réussi, pour la toute première fois, à identifier la souche « classique » de la bactérie Vibrio cholerae responsable du choléra. Ils sont en effet parvenus à séquencer son génome à partir de l’ADN de la bactérie extrait d’un intestin d’un homme mort du choléra en 1849.
Le choléra a fait des millions de morts au XIXe siècle. Mais la maladie est loin d’avoir disparu et continue même de décimer les populations dans les pays les plus pauvres. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), trois à cinq millions de nouveaux cas seraient recensés chaque année et 100.000 à 120.000 morts (en raison notamment des diarrhées importantes qui entrainent une déshydratation extrêmement sévère).
Seul le premier de deux types de choléra (le « classique »), considéré comme responsable de cinq des sept épidémies ayant sévi au XIXe siècle, avait été partiellement identifié. En effet, il était jusqu’ici difficile d’étudier d’anciens échantillons puisque la bactérie atteint les intestins et ne laissent donc pas de traces ADN dans les os. Mais des chercheurs de l’Université McMaster au Canada ont aujourd’hui réussi à en savoir plus sur l’évolution de la bactérie.
Une souche plus virulente ?
En menant une étude sur l’intestin d’une personne décédée du choléra en 1849 et dont les tissus étaient conservés dans un musée d’histoire médicale de Philadelphie, les scientifiques ont pu identifier les premières souches de la bactérie Vibrio cholerae et séquencé leur génome. Ils ont ainsi confirmé la présence de la souche dite « classique » qui serait selon eux responsable de cinq des sept épidémies observées au cours du XIXe siècle, pour la plupart originaire du Bengale.
Grâce au séquençage du génome, les chercheurs ont également pu en apprendre plus sur cette souche et ses différences avec la souche moderne connue sous le nom de El Tor. Maxisciences.com
AlloConakry