JoubaDes milliers de personnes ont fui le Soudan du Sud alors que les combats ont secoué la capitale Juba, malgré le début des négociations de paix entamées  Addis-Abeba entre les parties engagées dans le conflit armé.

 

Selon des témoins interrogés samedi soir, les habitants fuyant les hostilités ont pris la direction de la frontière commune avec l’Ouganda voisin.

 

Des combats ont été signalés samedi nuit à Juba quelques heures après que des rapports ont fait état de l’avancée vers la capitale sud-soudanaise des soldats rebelles qui ont actuellement entre leurs mains la ville de Bor, située dans l’Etat stratégique de Jonglei.

 

Le porte-parole du gouvernement sud-soudanais, Philip Aguer a confirmé dimanche qu’il y a eu des tirs sporadiques à Juba, ajoutant qu’ils n’ont pas été en mesure de se procurer des informations fiables selon lesquelles des soldats avaient déserté le camp des rebelles pour s’engager aux côtés des troupes fidèles au président Salva Kiir.

 

Aguer a déclaré, par ailleurs, que le gouvernement ne connait toujours pas la cause de la fusillade de la nuit, en affirmant tout de même, que le calme était revenu dans la ville.

 

Les résidents de Juba ont fait état d’échanges de tirs à l’arme lourde entre les troupes loyales au président Kiir et des soldats rebelles soutenant l’ancien vice-président Riek Machar, à la tête d’un mouvement armé cherchant à renverser le régime de Juba.

 

Ces affrontements violents à Juba interviennent dans un contexte de pourparlers de paix engagés à Addis-Abeba pour trouver un accord visant à mettre un terme à plus de trois semaines de conflit armé qui a déjà fait plus de 1.000 victimes et occasionné le déplacement de plus de 200.000 Sud-soudanais.

 

Les combats se sont propagés vers les autres villes du pays à partir de la capitale suite à l’annonce d’une tentative de coup d’Etat avorté le 15 décembre dernier contre Kiir qui avait son ex-numéro 2 Machar d’en être le cerveau.

 

Les tensions ont commencé dans ce pays d’Afrique centrale après le limogeage de son poste de vice-président de Riek Machar, un membre de la communauté ethnique des Nuers par le chef de l’Etat Salva Kiir, originaire de l’ethnie Dinka, une décision qui avait alors exacerbé les divisions au sein de l’armée nationale entre ces deux groupes. APA

 

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