C’est officiel! M. Fodé Camara, le fameux conseiller de l’Ambassade de Guinée aux Etats-Unis qui a passé son temps ici à intimider ses proches collaborateurs, vilipender ses chefs hiérarchiques et déranger les bonnes consciences, a été transféré ailleurs, selon un arrêté du ministre des Affaires étrangères publié lundi à Conakry.

Il aura servi seulement 5 mois à Washington, moins de temps que n’importe quel conseiller de son rang depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Guinée et les Etats-Unis il y a plus de 50 ans.

Rien n’a été dit officiellement pour justifier ce transfer si brusque de M. Fodé Camara qui se croit pourtant intouchable.

C’est au mois de mars dernier qu’il a été affecté aux Etats-Unis dans le cadre d’un arrêté ministériel.

Sa mission visait à aider l’ambassadeur Blaise Cherif à impulser un dynamisme nouveau aux activités de la mission conformément à la nouvelle orientation de la diplomatie guinéenne telle que prônée par le gouvernement du président Alpha Condé.

Il devait également œuvrer pour le rapprochement entre les ressortissants guinéens, sans distinction de race, d’ethnie, de religion ou d’affiliation politique.

Au contraire, M. Camara a fait plus de temps à combattre ses collègues de service, à cultiver la haine et la division au sein de la communauté guinéenne.

Imbu de sa personne, il n’a d’égard pour personne y compris ses propres chefs hiérarchiques dont le ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger, M. François Fall qu’il qualifie “d’escroc.”

Ici à Washington, M. Camara se promène avec les photos d’une des sœurs du président et de la première dame, Madame Diènè Condé qu’il avoir hebergée chez lui à Mamou.

Chaque fois que c’est nécessaire, il exhibe les photos de ces personnalités pour démontrer non pas seulement qu’il est un proche du pouvoir guinéen, mais aussi qu’il a la possibilité d’aider ou de nuire. Un comportement typique à un agent au service d’un régime policier où le plus souvent l’intimidation et la démagogie priment sur les principes et la raison.

Dans la communauté guinéenne, M. Camara est considéré comme un “playboy” qui a un penchant inouï pour l’alcool et les jupons. De surcroit, un extrémiste doublé d’ethnocentriste qui croit fermement que son groupe ethnique (Malinké) est supérieur aux autres groupes ethniques de la Guinée.

Pour cette raison, il a aliéné un bon nombre de guinéens et renforcé la perception que le régime du président Alpha Condé est ethnocentrique. Même s’il a été établi que le professeur Condé lui-même demeurait un guinéen exemplaire qui a passé la majeure partie de sa vie à se battre pour l’égalité et le bien-être de tous ses compatriotes.

Aux dernières nouvelles, on apprend que M. Camara a été transféré à Tokyo où il devrait assumer les mêmes fonctions de conseiller.

Compte tenu de ce qu’on retient de lui à Washington et autres endroits où il avait servi: intimidateur, un mec avec la grosse tête, un prétentieux, un pénible, on peut affirmer sans doute qu’il donnera du fil à retordre à ses futurs collaborateurs au Japon.

En attendant, il y a lieu de se demander pourquoi l’administration guinéenne à l’heure du “renouveau” doit-elle continuer à garder un tel élément médiocre et si nocif pour le pays?

Alsény Ben Bangoura

 

AlloConakry