Un tribunal du Caire a condamné samedi 102 partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi à 10 ans de prison pour des manifestations violentes, a rapporté la télévision d’Etat.
Deux autres personnes ont été condamnées à sept ans de prison, a ajouté la télévision, sans préciser sur quels faits portait le procès.
Depuis la destitution et l’arrestation de M. Morsi par l’armée en juillet 2013, des milliers de ses partisans ont été emprisonnés, et des centaines d’entre eux ont été condamnés à mort ou à de lourdes peines dans des procès de masse.
La semaine dernière, un tribunal de Minya, au sud du Caire, a condamné à mort 683 personnes, dont le guide suprême des Frères musulmans Mohamed Badie, à l’issue de procès expéditifs que l’ONU a dénoncé comme des « procès de masse sans précédent dans l’Histoire récente » du monde.
Par-ailleurs, le leader de gauche Hamdeen Sabbahi, unique adversaire du grand favori Abdel Fattah al-Sissi pour la présidentielle égyptienne, a dénoncé samedi une poursuite des abus du régime de Hosni Moubarak, à l’ouverture officielle de la campagne électorale.
« Les politiques qui étaient menées sous Moubarak sont les mêmes que celles menées maintenant (…). Notre objectif est de gagner la confiance du peuple pour changer les politiques de corruption et de tyrannie et de pauvreté », a déclaré M. Sabbahi lors d’un meeting de campagne à Assiout (sud), retransmis à la television. Agence
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